Sur le blog

France, retrouve l’ambition d’une nouvelle éthique !

Public

En politique, il est salutaire et consubstantiel de s’interroger sur ce qui préside à la conduite de l’action, sur l’éthique qui, seule, peut lui donner du sens.

Il apparait, aujourd’hui, que cette seule démarche ne se suffit plus à elle-même. L’interaction entre les composants de la société et l’émergence de l’inclinaison de nouveaux pouvoirs exigent désormais de poser autrement le débat.

Les évènements récents et l’évolution même de la vie française, nous ramènent à un climat qu’on avait oublié depuis les années 30, et nous l’imposent, malgré un indéniable effort d’assainissement des règles comme de la réalité de notre société.

Notre Pays est en déliquescence morale, politique et économique. Il est probable que les causes et conséquences s’enchevêtrent, mais lorsqu’il importe de débuter une refondation. La priorisation des responsabilités n’est pas l’essentiel.

La restauration des valeurs semblent un excellent point de départ pour qui se réclame du gaullisme. Elle impactera progressivement l’ensemble de notre société, en privilégiant le respect de l’homme et le retour de l’intérêt général.

Le respect de l’autre passe par une remise à plat complète des principes qui régissent les médias, nouveaux pouvoirs nés à la fin du siècle dernier, et dont la numérisation est venue renforcer la puissance de manière exponentielle. Les règles de la presse, codifiées il y a près d’un siècle et demi, ne sont plus à même d’en border les excès. La course au scoop est venue se substituer à l’information, broyant les individus et égarant les esprits les plus avertis, par l’immédiateté et la perte de l’essentiel.

La justice, pierre angulaire de notre société, y a vu, peu à peu, l’opportunité de s’affranchir d’un exécutif tutélaire en mettant fin au secret de l’instruction, et en usant, parfois avec légèreté, des pouvoirs exorbitants qui lui a donné cette nouvelle indépendance.

La justice est cependant faillible, et doit prendre garde car, elle aussi, peut broyer les réputations et perdre la confiance du citoyen, et par là-même un repère primordial.

Nos concitoyens sont d’ailleurs progressivement passés pendant ce temps d’une solidarité citoyenne à un individualisme consumériste, alors que l’économie se mondialisait. Notre Pays des Lumières a vu les Droits de l’Homme devenir des droits de tirage sur la société et les devoirs qu’ils sous-tendent s’estompent dans une globalisation qui n’exclut pour autant aucun communautarisme.

Alors, le politique, dans tout cela ?

Nous devons refuser qu’il ne soit qu’un sous-produit de cette évolution et nous opposer à ce qu’il s’égare, en s’éloignant de l’intégrité au gré de quelques affaires, ou qu’il formule à l’envi des promesses qu’il ne tiendra pas en déroutant l’électeur. Il doit devenir le premier acteur de la reconquête, diffuser et instiller dans toutes les couches de la société ces valeurs reconquises.

Il convient, sans plus tarder, de reposer les bases d’une éthique nouvelle en la rendant contemporaine, et compatible avec une modernité que nous ne pouvons récuser, car l’Agora s’est élargie et le modèle Athénien a vécu.

Cette éthique commence par le respect des lois de la République et de l’autre. Plus que tout autre, le politique doit conserver cette ligne de conduite dans la mission qui lui a été confiée : la recherche de la satisfaction de l’intérêt général, à travers la vérité et par la parole tenue.

En notre époque de fulgurance et d’égocentrisme, cette tâche est rendue plus difficile encore par la distance qu’il doit afficher et respecter par rapport à une société matérialiste, et par l’exemplarité du modèle qu’il doit incarner. L’homme politique au XXIème siècle doit effacer son « moi », écho d’une société par trop médiatique, pour lui substituer le « nous » d’un civisme retrouvé, rafraichissant et fédérateur. Il ne sera crédible qu’à ce prix, même si la société et les médias doivent prendre aussi conscience que ce positionnement a un prix. La vertu politique n’implique pas pour autant le port de la robe de bure…

Ces valeurs doivent être remises au goût du jour, malgré leur désuétude apparente, car le peuple français a besoin de se réapproprier un ensemble rénové de repères, et le politique doit y occuper une place prépondérante.

Après une période trop longue de débridé sociétal, chacun a pris conscience du besoin de refonder un socle pour ce renouveau. Le politique doit en initier le premier acte, car il est le plus à même d’agréger la conscience renaissante du Pays, puisqu’il est l’émanation du peuple.

S’il n’y parvient pas, il sera broyé par les autres moteurs de la société, qui n’ont pas la même essence et n’ont donc pas la même capacité à incarner et conduire cette résurrection. Notre société nouvelle est, en effet, terriblement interdépendante. Un recul ou un échec serait lourd de conséquence. Nous obtiendrions soit une société déshumanisée, ou alors, plus grave, nous aurions tué la démocratie qui est notre bien le plus précieux…

Janvier 2014

Articles récents

CONTACTEZ-NOUS

Contactez Nous
Pour connaître et exercer vos droits, notamment de retrait de votre consentement à l'utilisation des données collectées par ce formulaire, veuillez consulter les conditions générales d'utilisation liées à la gestion des données personnelles.
http://www.amicalegaullistesenat.fr/blogpublic/