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Disparition de notre Compagnon et ami Yves GUÉNA, le 3 mars 2016

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« Gaulliste de toujours, gaulliste pour toujours » était la devise d’Yves Guéna, gaulliste historique.

Alors qu’il n’a pas encore 18 ans, Yves Guéna rejoint le Général de Gaulle en Angleterre dès le 19 juin 1940. Le 6 juillet 1940, le jour de son anniversaire, il verra pour la première fois le Général.

Il combat en Egypte, en Libye, en Tunisie, avant de rejoindre la 2ème D.B. et de se battre en Normandie -où il est grièvement blessé lors de la prise d’Alençon-, puis en Alsace et en Allemagne.

Démobilisé en 1945, il réussit le concours d’entrée à la nouvelle Ecole Nationale d’Administration, suivant un conseil de Michel Debré qui l’avait créée. Il sera élève de la première promotion: la promotion « France combattante » et en sortira major.

Contrôleur civil au Maroc, il est nommé maître des requêtes au Conseil d’Etat au tour extérieur en juillet 1957.

Directeur de Cabinet de Michel Debré, alors garde des Sceaux, Ministre de la Justice dans le gouvernement du Général de Gaulle, Yves Guéna participe à la rédaction de la Constitution de la Vème République. Il sera ensuite le Directeur-adjoint du Cabinet de Michel Debré à Matignon.

Devenu Haut Commissaire, entre 1959 et 1961, il sera envoyé extraordinaire et plénipotentiaire de la République française en Côte d’ivoire.

En 1962, il est élu Député de la Dordogne puis réélu en 1967 et 1968.

Ministre des Postes et Télécommunications en 1967-1968, puis Ministre de l’information dans les gouvernements de Georges Pompidou, il sera à nouveau Ministre des Postes  et télécommunications en 1968-1969 dans le gouvernement de Maurice Couve de Murville, sous la présidence de Charles de Gaulle, avant de revenir au Conseil d’Etat en 1969.

Parallèlement, il devient élu local, étant Conseiller général de la Dordogne de 1970 à 1989 et Maire de Périgueux de 1971 à 1977.

Réélu Député de la Dordogne en 1973, il renonce à son mandat parlementaire pour être Ministre des transports (1973-1974), puis Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (1974) dans les gouvernements de Pierre Messmer.

Il retrouve son siège de Député en octobre 1974, lors d’une élection partielle législative, et sera réélu en mars 1978. En 1981, il perd son siège au profit de Roland Dumas.

A nouveau Député de la Dordogne de 1986 à 1988, il deviendra Sénateur de ce département de 1989 à 1997.

Dernier secrétaire général de l’UDR, il devient délégué politique du RPR après la fondation de ce parti par Jacques Chirac en décembre 1976. Il sera conseiller politique du Mouvement et trésorier national de 1978 à 1979.

Nommé membre du Conseil Constitutionnel par le Président du Sénat, René Monory, en remplacement d’Etienne Dailly, décédé, en janvier 1997, il en devient président par intérim entre mars 1999 et mars 2000, avant d’en être nommé président par Jacques Chirac, en remplacement de Roland Dumas démissionnaire. Il exercera cette fonction jusqu’en mars 2004.

Nommé Président du Comité d’histoire de l’ENA en juillet 2000, il présida la Fondation et l’Institut Charles de Gaulle de 2002 à 2007.

Yves Guéna fut aussi président de l’Institut du Monde Arabe de 2004 à 2007 avant de se voir confier la présidence de la Fondation de la France Libre en 2007 et la commission de contrôle de redécoupage électoral en avril 2009.

Féru de littérature, Yves Guéna a commis plusieurs ouvrages  dont le dernier « Mémoires d’Outre-Gaulle » est paru en 2010.

Une cérémonie d’hommage national s’est déroulée dans la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides, à Paris. Le président de la République François Hollande a prononcé l’hommage funèbre. Les honneurs militaires ont ensuite été rendus à Yves Guéna.

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